Les "Amis du Lavoir", n° 12, où l'on commence l'HISTOIRE DE GONDREVILLE à travers les textes de base des chroniqueurs ou historiens :

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DOM AUG. CALMET, Abbé de SENONES "NOTICES DE LA LORRAINE"

M. DCC. LVI.

(Tome I p. 518)


GONDREVILLE

     GONDREVILLE est un bourg situé sur la Moselle à une lieue de la ville de TOUL vers l'orient septentrional, et à trois lieues de NANCY au couchant. Son nom latin est GONDULPHI VILLA, Monsieur de VALOIS dans sa notice des Gaules, dérive le nom de GONDREVILLE, de GONDULPHE, qui fut Maire du Palais du jeune THEODEBERT, roi d'AUSTRASIE et qui fut dit-on préposé à l'éducation de Saint Arnould.

     Les rois de France y eurent un palais royal, et le roi THEODORIC III y a donrlé une chartre en faveur de l'abbaye de MORBACH en Alsace en 737. Il est fait plusieurs fois mention de ce palais sous la race des mérovingiens. Louis le débonnaire y demeura quelques temps, et ordonna à Frotaire, évêque de TOUL, d'y faire une galerie qui communiquât du palais à l'Eglise de GONDREVILLE.

     Les seigneurs et les évêques du royaume de CHARLES LE CHAUVE, s'assemblèrent à GONDREVILLE le 9 septembre 873 et y firent serment de fidélité à ce prince en présence de la Reine INGELBERGE et des légats du Saint Siège.

     Au mois de juin de l'année 880, les rois de France LOUIS et CARLOMAN, et CHARLES LE GROS roi d'Allemagne et de Lombardie, se rendirent à GONDREVILLE. Louis roi de Germanie devait aussi s'y trouver ; mais étant tombé malade, il fut obligé d'y envoyer des députés. Dans cette assemblée on confirma à Louis roi de Germanie la jouissance du royaume entier de Lorraine. On renonça en faveur de CHARLES LE GROS aux prétentions que les autres princes de la maison royales pouvaient avoir aux états d'Italie ; et on convint que ces princes se donneraient mutuellement secours contre les ennemis communs de la monarchie ; ces ennemis étaient d'une part les Normands, et de l'autre l'Abbé HUGUES, qui en voulait à la Lorraine, et le duc BOSON usurpateur de la Provence.

     En 1200 MATHIEU ou MAHERUS, évêque de TOUL, fils du duc FERI de BITCHE reconnut que la duchesse BERTHE son aïeulle, épouse du duc MATHIEU premier du nom, et mère du duc SIMON II avait donné à l'abbaye de CLAIR-LIEU conjointement avec ledit duc SIMON, les Grands Moulins de NANCY situés sur la rivière de Meurthe. De plus,


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