du feu, il fut tué par le maître de maison, non pour autre sujet que pour le manger." COMMENT REAGISSAIENT LES LORRAINS ? Sous RICHELIEU, les Français n'envisageaient pas de rendre les territoires qu'il occupaient ; la Lorraine ducale devait être intégrée à la FRANCE. On pouvait donc penser qu'ils allaient la traiter comme une conquête, mais RICHELIEU sera très vite déçu car les collaborateurs seront peu nombreux (quelques nobles, une partie du clergé : capucins et cordeliers). Les Lorrains sont résolument anti-français. Les Français exigeaient des principaux personnages du pays un serment de fidélité ; beaucoup l'ont prononcé, mais peu l'ont tenu. Les occupants vont essayer de se rallier une partie de la population, mais ce sera l'échec. CHARLE IV n'est toujours pas vaincu, il a toujours ses troupes et encourage la résistance. Il interdit aux Lorrains de reconnaître la validité des décisions prises par les Français et déclare que toutes les juridictions qu'ils ont établies sont sans valeur (Cour de justice, Conseil Souverain). Le 11 Octobre 1636, dans la forêt de Haye, Jean de Werth agressa un convoi de 150 charrettes de blé destinées à NANCY. Le combat fut très meurtrier et "le roi, sur cette nouvelle, envoya un corps de plus de 6000 hommes de la noblesse pour le venger et logèrent aux faubourgs et villages voisins jusqu'au lendemain", les habitants de ces localités ayant sans doute couvert cette action. A noter la résistance de Mme de SAINT-BALMONT qui fut surnommée "l'Amazone chrétienne". ETAT DU PAYS VERS 1650 La Lorraine est presque ruinée. Sur décision de RICHELIEU, les villes ont perdu leurs remparts (GONDREVILLE...), de nombreux châteaux sont démolis ou rasés (MOUSSON, PRENY...), les campagnes sont désertes et les villes envahies par une armée de réfugiés. |
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