* Aide aux réfugiés et misérables

Les Lazaristes et Saint Vincent de Paul s'installent dans les principales villes et soignent tous les miséreux. Ils sont catastrophés en voyant leur état de délabrement. "Quelque accoutumés qu'ils fussent aux misères de la Lorraine, ils furent effrayés de celles que le triste canton de PONT-A-MOUSSON offrit à leurs yeux en 1640. Ils y trouvèrent quatre ou cinq cents personnes pour la plupart de la campagne, si défigurés qu'ils ressemblaient moins à des hommes qu'à des squelettes faiblement animés. Ils étaient languissants, exténués jusqu'à ne plus pouvoir prendre la nourriture et plusieurs moururent en mangeant." Même témoignage pour la région de TOUL.

* Etat de ruine du pays (industries et commerce)

On le remarque par les recueils de recettes (impositions) "il ne reste que des pans de murs de la tuilerie de LONGUYON, presque tous les moulins de la région sont démolis". Chaque village possédant un seul moulin pour moudre son grain, c'était la catastrophe. Les forges de VILLERUPT sont en ruine en 1636. De 1649 à 1656, les recettes sont quasi nulles dans la prêvoté de SANCY.
Dans plusieurs communes il n'y a plus un seul habitant (région de BRIEY). Les fours banaux sont en ruine, les châteaux dévastés, l'agriculture gravement touchée : les champs saccagés et abondonnés se transforment en friches.

 

Jusqu'au début du 18ème siècle, les comptes vont constamment mentionner que les champs, les vignes sont abandonnés.
Le commerce est totalement ruiné, ainsi SAINT NICOLAS DE PORT où de nombreux artisans ont disparu ne retrouvera jamais la situation qu'elle avait avant la guerre. Elle fut progressivement supplantée par NANCY. A SIERCK il existait 35 ouvriers drapiers avant la guerre de trente ans, il n'en reste que deux vers 1660. Les villages se sont fortement endettés pour payer les contributions et les impôts ne rentrent plus.

 

Toute la Lorraine a été touchée, mais pas partout de la même façon. La désertion va durer très longtemps (jusqu'en 1705 à RAON). A FROUARD on compte 100 familles en 1633, en 1643 il n'y a plus que 3 ou 6 pauvres. Les villages abandonnés sont souvent ruinés, d'autres disparaissent carrément (31 dans les Vosges,


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